À bien des égards, l’enfant aurait besoin d’être accompagné pour être autonome. Soit le rôle des parents est de les apprendre à être autonome. Et si les experts disent autrement ? Voyons cela de plus près.
Enfant en quête d’autonomie : un réflexe inné ?
Eh oui ! Aux professionnels des méthodes Montessori d’ajouter qu’un nourrisson qui tente d’amener son pouce dans sa bouche en attente de son lait relate un fait évident. Soit bébé cherche déjà à se consoler par lui-même. Aussi, les parents peuvent être tranquille, car en laissant libre à l’évolution de l’enfant et à sa découverte des choses, il n’est pas coupable de s’écarter un peu.
Bébé brave les interdits et s’expose aux supposés « dangers » : que faire ?
C’est évident que les parents s’inquiètent si bébé risque de faire tomber un jouet sur lui-même. De même, s’il tente de grimper ou de simplement ramper et de faire des faux pas. Parents doivent créer ainsi un cadre plus sécuritaire : barrières aux escaliers, adoucir les angles des meubles, des jouets plus légers et arrondis et faciles à appréhender.
Bébé tarde à réagir, à parler et à interagir : dois-je m’inquiéter ?
Non bien sûr ! Sauf si bébé a des fièvres, des freins de la langue, des pertes de poids. Mais laisser au soin de pédiatre d’en conclure. L’impatience est naturelle pour les parents, mais doit être maitrisée au risque d’avoir un bébé à ses trousses. En principe, les développements psychomoteurs du bébé sont progressifs. Tachez de revoir la liste étape par étape afin de conclure sur l’avancement du bébé.
Bébé fait mal les choses : dois-je montrer un exemple ou l’aider ?
En mangeant ses repas seuls, bébé fait tout de travers. De même lorsqu’il boit de l’eau, il joue avec. Il n’arrête pas de pleurer lorsqu’on lui interdit de toucher à quelques choses. Insupportable, mais logique ! La découverte d’un enfant paie aux frais d’un gros désordre, des yeux qui doivent être vigilants à la longueur de journée à raison d’une petite seconde. La seule astuce qui marche : la patience avec la simulation : bébé imite entre autres tout ce qu’on fait !
Favoriser l’autonomie par le cadre affectif, les routines et le jeu
Au-delà des compétences motrices et des apprentissages visibles, l’autonomie se construit d’abord dans un contexte affectif sécurisé : un attachement apaisé et des repères quotidiens favorisent l’émergence d’une confiance durable. En proposant des transitions prévisibles, des choix limités adaptés à l’âge et des encouragements verbaux, on stimule la capacité de l’enfant à gérer ses frustrations et à développer son sens de l’initiative. Le parent devient alors un guide qui pratique la mise en place d’un cadre soutenant la motricité fine, la stimulation sensorielle et la résilience, en offrant des tâches graduées plutôt qu’une assistance totale. La constance des règles et la cohérence entre les adultes réduisent les conflits et facilitent l’apprentissage des limites ; suggérer des micro-objectifs (boutonner une manche, ranger un jouet) encourage la persévérance, l’estime de soi et l’autodiscipline naissante.
Privilégier le jeu libre dans un milieu enrichi, proposer des activités de manipulation (transvaser, empiler, enfiler) et observer les signaux de fatigue pour respecter le rythme circadien contribuent à des progrès durables. Les stratégies de régulation émotionnelle — nommer une émotion, proposer un temps de respiration ou instaurer un rituel apaisant avant la sieste — aident l’enfant à internaliser des outils d’autocontrôle. Documenter les progrès dans un petit carnet de suivi permet de calibrer le niveau de défi et d’appliquer un renforcement intermittent efficace. Éviter la surprotection tout en garantissant la sécurité, favoriser des matériaux sensoriels et naturels, et aménager des moments de transition douce limitent l’anxiété liée à la séparation et soutiennent les habiletés sociales. Pour des idées concrètes d’activités, de routines et d’aménagements adaptés à chaque étape, consultez le site Mon Bébé Magique : vous y trouverez des ressources pratiques pour encourager l’exploration, la créativité et la confiance en soi sans précipiter le développement.



